LES GENRES LITTERAIRES THÉÂTRAUX

LES GENRES LITTERAIRES THÉÂTRAUX

LES GENRES LITTERAIRES THÉÂTRAUX
1) Définition
Le théâtre est un genre littéraire qui expose une action dramatique sous forme de dialogue entre les personnages. Le théâtre est écrit pour être représenté, plutôt que pour être lu. Il suppose des acteurs, des costumes, des décors, un public. La présence du public au théâtre peut impliquer une situation d’énonciation particulière : un personnage censé s’adresser à un autre personnage sur la scène, peut en fait dans le même temps s’adresser au public (principe de la double énonciation).
2) Théâtre tragique
a) Le théâtre antique
1. La tragédie grecque, d’origine religieuse, s’inscrit dans le culte de Dionysos. Fortement marquée par des conventions strictes, la tragédie grecque, jouée uniquement par des hommes libres, masqués et vêtus de façon conventionnelle, fait alterner les parties dialoguées (acteur, choryphée) et chantée (le choeur). Les règles de la tragédie antique définies et fixées par Aristote, serviront de base à la tragédie classique : cinq parties, écriture en vers, événements exceptionnels, personnages de rang élevé, fin malheureuse
2. La tragédie romaine, fortement influencée par la tragédie grecque, ne s’en différencie pas essentiellement.
b) Le mystère
C’est un spectacle du Moyen Âge qui met en scène les mystères de la religion. Il est écrit en français, non en latin, à partir du XIIe siècle. Le spectacle se donnait dans les rues, lors des grandes fêtes religieuses.
c) La tragédie classique
Inspirée de la tragédie grecque et latine, c’est une pièce en vers de cinq actes, mettant en scène des personnages de rang élevé confrontés à des événements exceptionnels. Le dénouement est toujours malheureux. La tragédie classique se définit par la règle des unités : une seule action (unité d’action) qui se déroule en un même lieu (unité de lieu) en une seule journée (unité de temps), les personnages conservant un caractère unique (unité de caractère) et s’exprimant dans un ton défini un fois pour toute (unité de ton). Les tragédies des XVIe et XVIIe siècles présentent le plus souvent des sujets inspirés de l’Antiquité.
d) La tragi-comédie
Genre intermédiaire, elle s’apparente à la tragédie par son sujet et à la comédie par ses personnages (classes moyennes) et son dénouement heureux. La tragi-comédie, malgré son nom, n’est en rien comique. Au XVIIe siècle, elle a été jouée concurremment avec la comédie et la tragédie.
e) Le drame
1. Né parallèlement en Espagne et en Angleterre au XVIe siècle, il mêle le comique et le tragique, les personnages nobles et les personnages populaires. Il peut être être accompagné de musique et présente un dénouement malheureux.
2. Il a connu une nouvelle vogue au XIXe siècle avec le drame romantique qui a pour principe de mêler les genres (du sublime au grotesque, selon Victor Hugo), de refuser les trois unités, de revendiquer le pathétique.
f) Le mélodrame
A l’origine, c’était une pièce de théâtre dans laquelle les dialogues étaient entrecoupés de morceaux de musique pour marquer l’entrée ou la sortie de personnages importants. A partir du XIXe siècle, on appelle mélodrame un drame où le pathétique prend une grande importance. C’est alors un genre très apprécié du public populaire.
g) Le drame bourgeois
1. Issu du mélodrame dans sa formule d’origine, il met en scène des personnages proches des spectateurs, confrontés à des problèmes du quotidien. Il s’agit d’individus sensibles, qui pleurent beaucoup, placés dans des situations pathétiques. Ce type de spectacle, qui glorifie les vertus bourgeoises, a connu son heure de gloire avec la montée de la bourgeoisie, à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle.
2. Le drame bourgeois a évolué et est devenu moins larmoyant. Il se rapproche alors de la tragédie par des situations et un dénouement malheureux, mais il met en scène des personnages de classe moyenne et assouplit la règle des unités.
3) Théâtre comique
a) Le théâtre antique
1. La comédie grecque comme la tragédie, s’inscrivait dans le culte de Dionysos. D’intention nettement satirique à l’origine, elle met en cause les affaires et les hommes publics, puis, avec la suppression de la liberté politique, la satire se fait moins virulente et moins personnelle, pour s’attaquer aux défauts de l’homme en général.
2. La comédie latine dérive en grande partie de la comédie grecque, avec, toutefois, une forme originale, les attelanes, farces populaires aux personnages traditionnels, qui sont peut-être à l’origine de la commedia dell’arte.
b) La farce
Les farces étaient des intermèdes comiques dont on “farcissait” les spectacles dramatiques au Moyen Âge. La farce était devenue une pièce à part entière dès le XVe siècle. D’un comique primaire, souvent grossier, à base de gestes ou de jeux de mots, elle a été jouée avec des masques jusqu’au XVIIIe siècle.
c) La sotie
Genre du Moyen Âge, la sotie est une farce satirique jouée par des acteurs portant le costume des bouffons (le peuple de sots). Elle s’attaque principalement à la société du temps.
d) La commedia dell’arte
Née à Naples au XVIe siècle, la commedia dell’arte est une forme de théâtre fondée sur l’improvisation et mettant en scène des situations et des personnages conventionnels. Ce genre de théâtre influencera considérablement les comédies des XVIIe et XVIIIe siècles dans toute l’Europe.
e) La comédie de moeurs
A l’origine la comédie était une pièce de théâtre au dénouement heureux qui mettait en scène des personnages de condition moyenne ou modeste. Par la suite s’ajouta le souci de faire rire. La comédie de moeurs, qui ne cesse de se développer depuis le XVIIe siècle, utilise le rire pour réformer les moeurs, en tournant en ridicule tel trait de caractère ou telle figure de la société. La part accordée au comique est très variable selon les oeuvres.
f) La comédie-ballet
Très en vogue au XVIIe siècle, la comédie-ballet inclut un ou plusieurs ballets à la fin de la pièce, aux entractes, ou durant l’intrigue elle-même.
g) Le vaudeville
On appelle vaudeville aux XVIIe et XVIIIe siècles, les pièces de théâtre qui incluent chansons et ballets. Au XIXe siècle, grande période du vaudeville, on donne ce nom à une comédie légère à intrigue qui accumule les quiproquos et les coups de théâtre.
4) Genres Associés
a) L’opéra
C’est une pièce de théâtre chantée, avec accompagnement d’orchestre. Le sujet de l’opéra est souvent emprunté à la tragédie ou au drame.
b) L’opéra-comique
Alternant les parties chantées et les parties dialoguées, c’est un genre intermédiaire, ni franchement comique ni tragique.
c) L’opéra-bouffe
C’est un opéra dont le sujet est comique. On l’a rebaptisé opérette au XIXe siècle, pour l’opposer à l’opéra sérieux, le grand opéra.
d) La pantomime et le mime
La pantomime désigne dans un sens premier, l’art de s’exprimer par les mouvements du corps et les mimiques sans avoir recours à la parole. Par la suite il désigne aussi la pièce et le genre dramatique qui exclut la parole. Après un immense succès à Rome, la pantomime subit une éclipse de plusieurs siècles, jusqu’au XVIIe, où les artistes forains la réhabilitent pour contourner l’interdiction de la parole réservée aux Comédiens Français, avant de connaître son heure de gloire au XIXe avec Gaspard Deburau jouant Pierrot.
Le mot mime désigne aussi bien l’acteur qui ne s’exprime que par le geste que l’art exercé par cet acteur
E) Le théâtre de marionnette
Il s’agit de représentations publiques ou privées dans les salons, où les acteurs sont remplacés par des marionnettes. Très prisées au XVIIIe et XIXe siècle, car elles permettaient d’outrepasser les limites (verbales et physiques) de l’acteur (limité par la décence ou son corps), les marionnettes ont explorés tous les genres théâtraux.

Source : http://yael.boublil.free.fr/theatre.htm

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